Publié le 21 Novembre 2025Quels équipements pour se protéger lors d’un repérage d’amiante
Pourquoi l’amiante représente-t-il un risque lors d’un repérage ? L’amiante, interdit en France depuis la fin des années 1990, reste encore aujourd’hui très présent dans de nombreux bâtiments anciens. Apparu massivement au cours du siècle dernier pour ses propriétés isolantes, il équipe encore souvent certains éléments de construction, comme les calorifugeages, les toitures en fibrociment ou les sols. Lorsque des fibres d’amiante se dispersent dans l’air, elles deviennent invisibles à l’œil nu et peuvent alors être inhalées, exposant ainsi les personnes à des risques graves pour la santé. Il est donc crucial de s’équiper convenablement dès qu’un repérage doit être effectué. Les principaux équipements de protection individuelle à utiliser Afin de garantir la sécurité lors d’une intervention ou d’une inspection de matériaux suspects, il est conseillé de s’équiper d’une panoplie d’équipements destinés à limiter l’exposition aux fibres d’amiante. Voici les protections essentielles à utiliser : Masque de protection respiratoire : Un demi-masque doté de filtres spécifiques (classés P3) pour empêcher l’inhalation de particules fines. Ces masques sont indispensables, notamment en cas de manipulation de matériaux susceptibles d’être dégradés. Combinaison à usage unique : Les fibres d’amiante se déposent facilement sur les textiles. Il est donc recommandé d’utiliser une combinaison jetable qui couvrent l’ensemble du corps, capuche comprise. Gants adaptés : Les mains doivent aussi être protégées, surtout si l’intervention amène à toucher directement des surfaces possiblement amiantées. Des gants à usage unique en nitrile ou latex sont adaptés. Protection oculaire : Des lunettes enveloppantes évitent le contact de particules avec les yeux. Sur-chaussures : Il s’agit de recouvrir les chaussures ordinaires d’une protection jetable, afin d’éviter le transport des fibres vers l’extérieur. Zones à risque et vigilance accrue Certains espaces et matériaux présentent une probabilité plus élevée de contenir de l’amiante. Par exemple, l’isolation des tuyaux, les toitures anciennes ou encore les dalles de sol installées avant 1997 sont particulièrement concernés. Les pièces techniques, combles, gaines de ventilation ou encore les caves sont à inspecter avec précaution. Il convient d’éviter toute action générant de la poussière, comme le perçage, le ponçage ou l’arrachage des matériaux. De plus, un nettoyage inadapté (notamment à haute pression) peut provoquer la dissémination des fibres et accroître le danger. Rappel sur le diagnostic amiante obligatoire Avant d’entreprendre des travaux ou de vendre un bien dont la construction est antérieure au 1er juillet 1997, la réalisation d’un diagnostic par un professionnel certifié est obligatoire. Ce diagnostic permet d’identifier précisément la présence éventuelle d’amiante, d’évaluer l’état de conservation des matériaux concernés et de déterminer s’il est nécessaire d’engager des mesures correctives telles que le retrait ou le confinement. En résumé : priorité à la sécurité Le repérage d’amiante nécessite une vigilance extrême et le port de protections adaptées. Une intervention imprudente peut avoir des conséquences lourdes pour la santé. Avant toute démarche, faites appel à un diagnostiqueur qualifié afin d’assurer la sécurité de tous. En cas de doute, ne manipulez jamais un matériau suspect sans équipement et sans l’avis d’un expert.